DREKAN INSTALLÉ SUR LE SITE NLMK À BEAUTOR
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PME spécialisée dans la maintenance de machines tournantes, Drekan va installer son siège social sur l’ancien site NLMK à Beautor, fermé depuis 2016. Pour son PDG, Thibaut George, le site a vocation à devenir un pôle de référence pour la maintenance des machines à forte puissance en Europe.
Le groupe Drekan recherchait depuis 2017 un site afin de développer un atelier de maintenance de machines de forte puissance à rayonnement national et international et y implanter son siège social.
Après avoir écarté rapidement l’option de la construction d’un site neuf, compte tenu du coût d’un tel projet, c’est vers le réemploi d’un site existant que Drekan s’est rapidement orienté. Le projet de reprise de Beautor était ainsi à l’étude depuis début 2018, et aura impliqué le groupe sidérurgique russe NLMK, cédant du site, les services de l’Etat, et les collectivités locales, notamment la Communauté d’Agglomération .
L’achat du site a été signé le 26 avril 2019
NLMK et Thibaut GEORGE, en sa qualité de président d’Axciss-Groupe, actionnaire majoritaire de Drekan, sont parvenus à un accord, signé le 20 janvier 2019, précisant les modalités techniques et financières de reprise du site. L’opération de rachat du site a été organisée dans le cadre d’une procédure où Drekan se substitue à NLMK pour la réhabilitation du site. Les autorités ont pu entériner le projet le 26 mars 2019, l’achat lui-même ayant eu lieu le 26 avril.
Un peu d’histoire…
La société des Aciéries et des Laminoirs de Beautor (ALB) a vu le jour en 1911. À peine construite et mise en route, l’usine était détruite pendant la première guerre mondiale. En 1920, la reconstruction du site commence avec l’objectif de remettre en route l’aciérie et ses fours. À l’époque une station de pulvérisation de charbon est implantée au centre du site et partagée avec la centrale électrique voisine qui appartient à l’époque à « la Compagnie Electrique du Nord » avant de passer sous le giron d’EDF qui la fermera en 1988.
Depuis, les propriétaires des « ALB » se sont succédés et ont fait évoluer le site jusque dans les années 80. Après avoir, à ses débuts, produit de la tôle émaillée ou des tôles pour moteurs électriques, les dernières décennies ont vu le site se concentrer sur la tôle pour le marché automobile avec un pic d’activité dans les années 60-70 où près de 1300 personnes étaient employées dans l’usine. L’effectif avant la fermeture du site en 2016 était redescendu à environ 250 personnes.
La dépollution du site en question
En plus de 100 ans d’exploitation, les aires de dépotage et de stockage de charbon, de fuel ou de bobines d’acier ont été déplacées à plusieurs reprises. Les constructions et déconstructions, volontaires ou faits de guerre, ont elles aussi remodelé régulièrement le site. Ainsi, ce siècle de « brassage » de matériaux, à une époque où l’environnement n’était pas une priorité, a évidemment dégradé l’état de la couche de surface de cette emprise de 25 hectares où l’on retrouve de manière diffuse et sur l’ensemble du site différents types de pollutions qui ont conduit Drekan à se pencher de manière approfondie sur la question de la dépollution et des coûts associés.
Finalement, Drekan ne conservera que le bâtiment le plus récent et le bloc administratif associé qui feront tous deux l’objet d’une restauration. Construit dans les années 1970, cet îlot représente à lui seul 32.000m2 de surface au sol. L’ensemble des autres bâtiments du site sera démoli, faute de pouvoir les exploiter dans des conditions économiques correctes.
Vers un pôle d’excellence européen
L’implantation de Drekan sur l’ancien site sidérurgique de NLMK va permettre à l’entreprise de prendre de nouveaux marchés, sans limites de taille ou de poids, et d’y transférer certaines machines actuellement traitées sur le site de Longwy, mais pour lesquelles l’entreprise est à la limite de ses capacités.
Le pôle de Beautor est destiné à devenir un pôle d’excellence européen pour la réparation de machines de forte puissance, telles que des gros moteurs industriels, des alternateurs de centrale thermique ou des transformateurs électriques. Ces pièces pourront être acheminées sur place via un embranchement ferré ou par voie d’eau.
Le reconditionnement d’éoliennes en ligne de mire
Drekan a aussi pour ambition de réaliser sur le site de Beautor le reconditionnement d’éoliennes, mais ce sujet prendra un peu de temps à atteindre son régime de croisière, qui pourrait dépasser la centaine de machines reconstruites par an. Il ne fait aucun doute que la machine reconditionnée trouvera rapidement sa place sur un secteur en plein boom au niveau international.
Ce projet ne pouvait voir le jour sans disposer d’un atelier capable de soulever des nacelles de 60 à 80 tonnes, de stocker des pales de plus de 30m de longueur ou encore de tester ces machines dont la puissance dépasse régulièrement les 2 à 3 Méga Watt. Avec le site de Beautor, la mécanique va pouvoir s’engager avec l’espoir pour Drekan de sortir les premières machines dès la fin 2019 ou le début 2020.